L’écosystème « brandes » est sans conteste le plus emblématique de Vienne & Gartempe tant par sa dimension environnementale que par son caractère culturel et identitaire. Elles sont issues des interventions humaines anciennes par la déforestation, ou encore le brûlage, et se caractérisent par une faune et une flore très spécifiques telles que les bruyères, les ajoncs ou les genêts.

Les haies, vergers, arbres isolés mais également mares, prairies, fossés composent le bocage. C’est un milieu remarquable par sa diversité et sa complexité qui s’organise en une mosaïque anarchique ou structurée favorable à de nombreuses espèces faunistiques et floristiques ainsi qu’à certaines activités humaines.
L’enjeu de préservation des sites protégés ou reconnus d’intérêt « patrimonial » est important car il permet d’envisager une « recomposition » du linéaire dégradé afin de rétablir notamment les fonctions écologiques et biologiques : abris, sites de reproduction, corridors écologiques du bocage.

S’inscrivant dans des vallées aux emprises plus ou moins importantes, les cours d’eau du territoire forment un réseau hydrographique relativement dense trahissant une forte présence du milieu aquatique.
Qu’il s’agisse des grandes rivières comme la Vienne et la Gartempe ou de cours d’eau moins renommés comme le Salleron, la Blourde, la Franche d’Oire… voire de ruisseaux, de nombreux habitats y sont inféodés, répondant aux exigences écologiques et biologiques de nombreuses espèces : truite fario, écrevisse à pattes blanches, saumon atlantique, cincle plongeur….
Le réseau hydrographique de Vienne & Gartempe, par sa complexité et son emprise, constitue un indicateur de premier ordre de la qualité environnementale du territoire, nécessitant des actions visant à son entretien et à sa restauration. Chaque cours d’eau fait alors l’objet d’un état des lieux et d’un diagnostic visant à déterminer les objectifs de l’intervention et ainsi les travaux à entreprendre.

Les zones humides : mares, étangs, prairies humides… constituent des milieux riches abritant une faune et une flore originale partie intégrante du patrimoine naturel du territoire de « Vienne & Gartempe ». Elles se localisent essentiellement dans les fonds de vallées mais également au niveau des dépressions sur les plateaux et sont aussi très importantes au niveau écologique puisque jouant un rôle d’épuration de l’eau, favorables à la qualité de la ressource.
Il est possible d’y trouver de nombreuses espèces d’orchidées ou le narcisse des poètes, protégées régionalement. D’un point de vue faunistique, la richesse de ces milieux ne fait aucun doute. Insectes, batraciens, mammifères… sont bien représentés du fait de la présence d’habitats diversifiés. L’avifaune y trouve également des conditions de nidification favorables (martin pêcheur, courlis cendré, bergeronnette des ruisseaux…).

Beaucoup plus rares mais également d’une grande richesse : les tourbières. Très localisées (au sud de la CCVG), elles se développent sur des zones argileuses et sur des sols granitiques. Ce sont des milieux particuliers qui comportent une flore très spécifique comme des plantes dites « carnivores » (Drosera rotundifolia et Drosera intermedia) et une faune qui leurs sont inféodées (araignées, insectes). Les tourbières sont très sensibles aux perturbations, aux bouleversements écologiques (notamment aux périodes de sécheresse, aux modifications physico-chimiques des milieux environnants, à certaines actions mécaniques) et constituent, à l’échelle du territoire concerné, des milieux d’une grande rareté ce qui leur confère une valeur particulière.

Développer les haies dans les villes, villages et hameaux, ainsi que le long des voies de communication (routes et sentiers)
• Recréer des linéaires de haies en rupture de pente
• Prolonger les haies discontinues sur les parcelles agricoles et dans les espaces peuplés,
• Recréer des grands corridors écologiques entre les massifs forestiers
• Recréer des ripisylves
• Laisser quelques haies basses mais épaisses pour les points de vue de qualité paysagère
• Utiliser des essences champêtres autochtones à floraison et fructification décalées
• Utiliser de préférence le paillage organique (paille ou plaquette de bois) au film plastique.
• Maintenir ou créer des bandes enherbées le long des haies
• Tailler pour conduire des haies de hauts jets
• Tailler avec un lamier la pousse de l’année et pratiquer la taille douce sur les branches de plus gros diamètre.
• Limiter l’emprise du robinier et autres espèces allochtones.
• Protéger les haies et arbres isolés en tant qu’éléments remarquables du paysage dans les documents d’urbanisme.